Nicole Jolicoeur est née au Québec, elle vit et travaille à Montréal. Après des études à l’École des Beaux-arts de Québec, elle a obtenu un Master in Fine Arts (MFA) de l’Université Rutgers, au New Jersey (É-U). Elle a enseigné à l’École des arts visuels de l’Université Laval de 1972 à 1990 et à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM de 1990 à 2007.

Depuis 1980, elle élabore une pratique de l’installation photographique et textuelle, maintenant vidéographique, mettant en perspective différents discours et contextes de mise en représentation d’un sujet féminin. Elle crée des dispositifs spatiaux à partir de références issues de domaines aussi différents que les débuts de la psychiatrie, l’exploration des régions polaires, l’anthropologie, la déambulation dans la ville, l’iconographie religieuse catholique et maintenant le duo opératique. Sa pratique s’est constituée autour d’enjeux relatifs au positionnement des femmes dans la représentation ainsi qu’à partir de son intérêt pour l’image trouvée, la théâtralité du document photographique d’archive ( plus précisément le corpus d’images produit par JM Charcot et ses disciples à La Salpêtrière , à Paris, à la fin du XIXe siècle) , la mise en récit par la relation image/ texte, les aspects performatifs liés à l’autoreprésentation et à l’utilisation de sa propre voix.

À partir de 1973, ses oeuvres ont été exposées, en solo, en duo et en groupes, au Québec, au Canada, en Angleterre, en France et aux Etats-Unis et ont fait l’objet de nombreux commentaires critiques publiés dans des livres spécialisés, des catalogues et des périodiques. À la pratique de l’installation photographique s’est ajouté un intérêt soutenu pour la production et la publication de livres d’artiste, d’écrits et de projets d’artiste dans des livres et des revues spécialisés. Elle a fait plusieurs présentations publiques de sa pratique lors de colloques ou en conférence.

Elle a obtenu l’appui financier du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, de l’UQAM (Université du Québec à Montréal) ainsi que de PRIM (Productions Réalisations Indépendantes Montréal).

Ses œuvres font partie de collections publiques entre autres celles du Musée National des Beaux-Arts du Québec, du Musée des Beaux-Arts du Canada, du Musée-Château d’Annecy en France, de la Banque d’œuvres d’art du Canada, de l’Université du Québec à Montréal ainsi que de collections privées.

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